Alors que toute la communauté GTiPowers était de sortie, que ce soit en Île de France ou dans le Sud, c’est à une épreuve du GT Tour que je me suis rendu, le 3 mai au Mans. L’occasion de découvrir les RCZ Racing Cup et quelques surprises… C’est parti !
Le championnat de France des circuits qu’est le GT Tour profite de son importance et sa visibilité pour intégrer des formules de compétition, telles que le Championnat de France de Formule 4, le Championnat Mitjet ou encore le programme RCZ Racing Cup. Et c’est bien ce dernier qui va nous intéresser ! D’habitude, je suis l’actualité sur les réseaux sociaux et grâce aux mails de Peugeot Sport, sans jamais avoir pu me rendre à une course. C’était une grande première, enfin, une deuxième dans le monde de la compétition automobile de haut niveau. La première fois, nous l’avions aussi partagé ensemble au Nürburgring pour le championnat VLN. Retour sur la piste ! Et cette fois ci, sous la pluie…
Le programme RCZ Racing Cup est développé dans l’esprit des Rencontres Peugeot Sport, destinées à promouvoir le sport automobile pour des budgets plus serrés : à partir de 50000 euros il est possible de se procurer une RCZ préparée pour la course, dont les seules modifications techniques permises jouent sur l’inclinaison de l’aileron arrière pour la stabilité à haute vitesse ; et le réglage des trains roulants pour la tenue de route. Dans un souci d’équité, le reste est normalisé entre les concurrents.
Plus que jamais, c’est le coup de volant qui compte. La formule de promotion est alors double : elle fonctionne pour les pilotes engagés qui peuvent se faire remarquer par les représentants sportifs présents, mais aussi par la mise en avant des qualités sportives de la RCZ, empruntant le châssis et le dessin de l’habitacle à sa cousine destinée au grand public. C’est d’ailleurs le même moteur pour les RCZ Cup et civiles. Ici, on retrouve le 1.6 THP avec une puissance de 260 chevaux contre 270 pour la version standard. Qu’importe : le rapport poids/puissance est avantageux sur une caisse vidée de tout cuir et autres insonorisants.
Les équipes techniques s’affairent pour cette deuxième manche de la saison. Nous avons côtoyé le sérieux des écuries apportant les dernières modifications en prenant en compte les ressentis des pilotes sur leur voiture lors des essais. Voiture et pilote fonctionnent comme un binôme inséparable, dans lequel chacun doit avoir confiance en l’autre pour affronter des courses d’une vingtaine de minutes, où le classement se joue dans les préparatifs.
Et c’est sous une météo pluvieuse que s’élanceront les 22 concurrents, prêts à grappiller de précieuses secondes sur leurs adversaires, en misant tout sur la technique de conduite et la connaissance du circuit. A la fin de la deuxième course, Nicolas Milan terminait à la première place, tandis qu’un certain Carlos Tavares terminait 20ème. Le président du directoire PSA était concentré mais disponible quelques minutes avant la course. Nous avons eu la chance d’échanger avec un homme passionné qui, je l’espère, saura faire d’excellents choix pour l’avenir de la marque. Et cela semble se confirmer avec les récents concept cars annoncés, comme la 308 R Hybrid !
C’était aussi l’occasion de voir l’AutoSport Academy, qui, elle aussi, se montre en ouverture du GT Tour : avec des Formule 4 préparées et conduites par des élèves entraînés et motivés, dans une ambiance purement automobile et professionnelle, on retrouve certains noms connus issus de grandes familles de pilotes et qui, un jour peut-être, rouleront dans les traces de leurs parents, et même au-delà…
C’était aussi l’occasion de rencontrer les équipes Michelin s’occupant des pneumatiques : avec des pneus taillés pour la course et optimisés afin d’obtenir le meilleur grip en fonction des conditions, ce sont deux choix possibles en RCZ Racing Cup. Il faut se déterminer pour un pneu slick, ou pluie : pas de pneu mixte pour des compétitions durant une vingtaine de minutes. On abandonne la conception d’une course d’endurance avec des arrêts au stand possibles pour des changements tactiques.
L’endurance boudée par Peugeot Sport ? Oui, en partie… Mais Bruno Famin, l’actuel directeur de la branche sportive du Lion, laisse entrevoir que tout espoir est permis dans un retour aux prestigieuses 24 Heures. En attendant, le Dakar et d’autres programmes ponctuels sont toujours d’actualité et montrent bien le savoir-faire des ingénieurs sportifs, avec notamment les applications aux modèles Peugeot, comme par exemple RCZ R et la plus récente 208 GTi 30th que nous avons essayé à Dreux.
Et des essais, nous en avons eu plusieurs au Mans ! Avec les autres invités eux aussi fans de la Marque, qu’étaient Stéphane déjà rencontré au Mondial de l’automobile de Paris, Gilles, administrateur du compte Instagram Peugeot_gmars ou encore Alain de Forum-Peugeot.com, j’ai embarqué à bord des très radicales RCZ R de 270 chevaux et le très efficace train avant doté d’un différentiel à glissement limité Torsen. Comment décrire l’ambiance à l’approche du départ ?
Intimidé, mais tellement impatient à l’idée de m’élancer sur la piste qui a animé des soirées entières sur la console… Comme les vrais pilotes croisés le matin, avec le casque et presque même châssis. Ce sera le moment de se prendre pour un champion de la course durant quelques tours… Remonter la ligne des stands et observer l’alignement d’imposantes voitures du GT Tour attendant leur tour, et me prendre pour leur rival, armé d’une RCZ surpuissante sur une piste mythique. Gaz ! Un petit merci aux commissaires de course ouvrant la voie, me voilà lancé sur une piste délimitée par des vibreurs bleus et jaunes : cette fois-ci, je m’imagine à être un pilote de course d’endurance lancé pour décrocher le titre de ma catégorie. Inoubliable !
Les virages se passent merveilleusement bien et le châssis permet des freinages francs, tandis que le moteur offre des reprises confortables, en accord avec un Torsen sollicité dans les courbes. Un plaisir pour les yeux, et aussi pour les oreilles : le THP hurle et donne le meilleur de lui-même sur une piste aussi mythique que technique, sous les yeux des spectateurs dans les gradins… Normal. Tout à fait normal. La modestie me quitte, c’est une grande folie que d’être, à ce moment précis et avec mes camarades, un pilote de course… Si la R donne cet effet à son bord, j’espère recroiser son chemin dans les prochains mois, sait-on jamais !
De surprises en surprises, la journée suit son cours. Avec le départ de la course 2 du RCZ Racing Cup, une session d’essais de 308 GT dans toutes les configurations possibles et montrant alors à quel point les deux motorisations sont efficaces et gomment toutes différentes entre carburants essence et diesel. Le châssis est excellent sur route ouverte, et promet de bonnes choses pour de possibles 308 R ou GTi. Un petit faible néanmoins pour la boite automatique, mais j’aurai tout le loisir de vous en reparler plus tard… La journée s’est terminée par une buvette, bienvenue après un karting en extérieur : je finis à la huitième place après une bataille acharnée pour remonter le classement : des passages qui s’ouvraient et se refermaient très vite, il fallait doser le freinage et le placement, à charge de revanche…
Je tiens à remercier Julien Quinonero et Olivier Petit pour l’accueil et l’organisation de cette journée unique et inoubliable dans un cadre chargé d’histoire automobile. Un grand merci à toutes les équipes Peugeot et Peugeot Sport qui ont œuvré durant ce week-end, et qui l’ont fait au nom de l’automobile, par passion pour celle-ci. A la prochaine !
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